S 05/08/23 : Salar Uyuni – Vila Vila

Enfin un endroit où il n’y a aucun bruit nocturne.

De plus, nous voici rassurés sur le comportement de Trottinette ! Le chauffage a bien fonctionné et les bacs n’ont pas gelé. Et il n’a pas fait assez froid pour geler le gasoil.

Après un bon petit déjeuner, face au lever de soleil, nous prenons la route du retour en suivant les traces et le GPS. Le volant était tellement froid que Bruno conduisait en tenant le volant avec les genoux. Pas de danger d’aller au fossé, la piste fait 100 km de large!

Un arrêt pour immortaliser la vaste étendue en y mettant un peu d’humanité.

Nous nous arrêtons devant deux curiosités : un escalier au milieu de nulle part construit en brique de sel et un parc avec des statues en sel.

Retour à Colchani où nous faisons le plein d’eau et… passage obligé au lavage auto pour laver le dessous de la carrosserie afin d’éviter la corrosion par le sel.

Puis nous rentrons à Uyuni.

Après avoir refait le plein de carburant en prévision de la suite de notre périple dans le Sud Lipez très peu peuplé, nous allons nous poser près du cimetière des trains.

Les installations ferroviaires firent partie des priorités du gouvernement du président constitutionnel bolivien Aniceto Arce lorsqu’il prit le pouvoir en septembre 1888. Presque la totalité des recettes fiscales nationales furent affectées aux chantiers au cours de son mandat.
La première ligne de chemin de fer en Bolivie relia Antofagasta à Uyuni. Elle accueillit son premier train le 20 novembre 1890. Le projet prospéra durant la présidence du Dr Eliodoro Villazón avec l’arrivée d’importants investisseurs internationaux, attirés par l’exploitation minière dans le pays. La bourgade d’Uyuni évolua en tant que carrefour ferroviaire pour le transfert de l’étain, de l’argent et de l’or, entre autres minerais, depuis le site d’ Huanchaca vers les ports de l’océan Pacifique.

Avec le temps et le Chili qui priva la Bolivie de l’accès à la mer, l’activité minière régressa dans les années 40, entraînant dans son déclin de nombreux trains. Les administrateurs de la ligne de chemin de fer entre Antofagasta, devenue chilienne, et Uyuni en Bolivie souhaitèrent créer un dépôt pour les machines endommagées et mises au rebut, dans le but de recycler leurs pièces plus tard. Malheureusement, le projet fut négligé et le site systématiquement pillé. De ces faits naquit le cimetière des trains oubliés d’Uyuni.

A notre arrivée sur le site, nous sommes très étonnés de voir le nombre de voitures de tour-opérateurs stationnés près et autour de l’entrée du parc. Il y en a une cinquantaine. En fait nous sommes le week-end et beaucoup de touristes sont venus faire le Salar! Le cimetière est leur première étape. Dire qu’hier nous étions presque seuls sur celui-ci !!

Après le déjeuner une visite s’impose puisque le lieu est calme, il n’y plus personne!

Nous décidons de partir vers le Sud Lipez.

La route est asphaltée mais avec de grandes sections très endommagées. Nous nous arrêtons dans un petit village, une cinquantaine de km plus loin, sur le terrain de sport pour y passer la nuit.