Journée à Salta. Il a plu une bonne partie de la journée.
Nous passons pas mal de temps à trouver une solution pour remplir la petite bouteille de gaz qui vient de se terminer. Nous l’avons achetée l’année dernière en Uruguay. Évidemment, pour la remplir en Argentine, il faut un adaptateur. Mais, étant loin de la frontière, personne n’en a.
Les petites bouteilles argentines sont trop hautes pour rentrer dans l’emplacement prévu dans le camping-car. Pour finir, on trouve une solution chez un spécialiste du gaz : démonter le robinet uruguayen et le remplacer par un robinet argentin. Aussitôt dit, aussitôt fait. Il faudra cependant attendre demain que la pâte d’étanchéité sèche pour remplir la bouteille.
Vers 17h nous nous stationnons dans l’avenue qui jouxte le monument Güemes, pour redescendre en ville et visiter le MAAM (musée d’archéologie de haute montagne).
Au passage, nous longeons quelques maisons typiques.
Le musée présente des objets, décorations, tenue vestimentaires datant de 500 ans. Une vidéo retrace le travail des archéologues sur « Les enfants du Llullaillaco ». Trois enfants ayant vécu au XVIème siècle dans les Andes, sacrifiés lors d’un rituel religieux inca et dont les corps ont été conservés intacts par le froid jusqu’à leur découverte en mars 1999 sur le volcan Llullaillaco, à plus de 6 000 mètres d’altitude, dans le cadre d’une expédition dirigée par les archéologues de haute altitude.
Les trois victimes ont été sacrifiées dans le cadre du rite de la Capacocha : des enfants de la bonne société de l’époque et sans défauts étaient choisis pour être envoyés auprès des dieux par le sacrifice, pour leur porter les suppliques des humains et obtenir leurs faveurs.
Au sommet, on endormait les enfants, par ailleurs épuisés par une marche de 1 600 kilomètres, avec de « la chicha », un alcool de maïs et sous l’effet du froid, de la basse pression, ils s’endormaient jusqu’à mourir d’hypothermie.
Devenus biens historiques nationaux de l’Argentine en 2001, les trois corps complets sont conservés, depuis 2007, au Musée d’archéologie de haute-montagne de Salta sous une cloche de verre, sous atmosphère contrôlée : température de −20 °C, pression et humidité adaptées.
La visite est très émouvante et nous ressortons du musée le cœur noué en pensant au triste sort de ces enfants.
De retour dans le noir au camping-car, nous décidons de rester sur place et tenter la chance de bien dormir de 23h à 7h!!
Mon Dieu, quel bonheur d’avoir un mari qui bricole…..Je reconnais bien là notre Mac Gyver !
Martine