Lundi 13 mars : Foum Zguid – Tasla

Ce jour route vers Agdz (prononcer Agdès).

Par une départementale en plein travaux avec de nombreuses déviations en cailloux. Nous roulons à très faible allure avant de rejoindre la nationale 9 qui vient de Ouarzazate.

Nous passons près des mines de cobalt et d’argent de Bou-Azzer.

Quelques temps après, nous nous arrêtons pour aider un jeune homme en difficulté avec son véhicule. Il réclame du GO que nous ne pouvons lui donner. Nous lui proposons de l’emmener jusqu’à son village voisin : Tasla. Ne voulant pas abandonner son véhicule, il nous demande d’aller prévenir son père. Nous nous rendons à l’adresse indiquée et y trouvons son père. Celui-ci le fait dépanner par un ami du village, qui va porter du carburant en Mobylette. Il nous invite à nous garer dans sa cour et à prendre le thé et manger chez lui en remerciement. Nous acceptons l’invitation.

Dans la discussion, nous apprenons que de nombreuses femmes (près de 400) du village fabriquent des tapis. Il nous propose de leur rendre visite. Ce que nous faisons, accompagnés de son fils enfin rentré. Pendant ce temps Mohamed, le père, nous mitonne un tajine de poulet.

Nous avons ainsi pu découvrir l’intérieur de deux maisons qui sont vastes et fraîches derrière des murs clos.

Brigitte s’est exercée aux nœuds de tapis, pas facile et pourtant la dame fait cela avec une grande dextérité. Pour un tapis de 3 m de large, elle fait 1 mètre par mois.

Tissage de tapis à nœuds

Repas partagé avec Mohamed et Omar, le fils, autour d’une table où il n’y a que 2 assiettes et couverts pour nous. En effet, eux mangent avec la main droite et du pain à même le tajine.

Avant de nous offrir le thé, Mohamed nous invite à découvrir toute la collection de tapis des femmes dans une pièce de sa maison et nous invite à en choisir un ou plusieurs pour ramener chez nous. Plusieurs fois il nous demande des vêtements ou autres objets dont il manque et nous propose un troc. Nous trouvons quelques affaires à cet effet, dont un pantalon de Bruno (qu’il va porter dès l’après midi), et lui achetons deux petits tapis pour lui faire plaisir.

Nous sommes invités à passer la nuit chez lui (dans le camping-car) et nous aurons même droit à un tajine de bœuf le soir.

En fin d’après-midi un vent de poussières se lève faisant chahuter le camping-car. Il parait qu’à Agdz, on ne peut même pas regarder son ami en face. C’est dire le vent qu’il y a.

Ce soir nous dormirons avec couette et duvet car la température a bien baissé.

Eau en jarre de terre = eau fraîche
La kasbah de Tasla, en ruines