Jeudi 28 avril : Tour de l’Etna

Ce matin, réveillés à 6h30 par des aboiements intempestifs – les chiens errants pullulent en Sicile – nous voilà fin prêts pour 8h30. Le ciel est nuageux et le vent souffle.
Bruno, impatient, se rend au bureau des guides. Il faut attendre. Les guides montent en reconnaissance au sommet et expliquent que si brouillard, pas de possibilité de repli au cas où l’activité volcanique en remet en route. Pas de visibilité donc pas de préventif. Déçus, nous espérons pour demain.
Ce jour, nous irons faire le tour de l’Etna par la route, est – nord – sud. Nous reviendrons à Sapienza ce soir pour tenter notre chance demain.
Chemin faisant, nous apercevons l’Etna sur sa face est et voyons de fumées sortir d’un cratère. Photo.

C’est ainsi que Brigitte se l’imaginait, elle est ravie de la situation qui couvre un peu la déception matinale.
Nous voyagerons entre deux bancs de brume, ne voyant ni la mer, ni le haut des montagnes.
Les villages ou villes, par lesquels nous passons, sont beaucoup moins touristiques que précédemment. Ça a son charme.
Premier arrêt : Zafferana, connue pour son miel, 20% de la production italienne. Nous y admirons l’église, toute blanche sur base noire.

Nous achèterons des miels d’orange, citron, eucalyptus et châtaigne.
Deuxième arrêt : Sant’Alfio, où nous admirons un châtaignier, plusieurs fois séculaire, certains disent millénaire.

Déjeuner et sieste.
Puis Linguaglossa, point de départ de la voie nord de l’ascension de l’Etna, célèbre pour ses saucisses, dont nous ne profiterons pas étant donné l’heure « il posilino » (la sieste) donc tout est fermé. Continuant le chemin, nous passons des châtaigneraies aux vignes en terrasse pour la production locale du Vino dell’ Etna.
Troisième arrêt : Randazzo, ville médiévale aux confins des parcs Etna, Alcantara et Nebrodi. Nous baladant, nous suivrons un cortège funéraire à pied, mené par le prêtre en soutane. Particularité sicilienne : le faire-part n’est pas envoyé mais placardé sur un panneau, tel les panneaux électoraux, et sur la maison du défunt.

Nous voulions visiter un musée d’instruments de musique anciens, mais il est « chiuso » (fermé). tant pis !
Nous avons pu voir deux églises construites avec des roches volcaniques.

Revenant au camping-car sous une pluie fine, un policier tourne autour du véhicule. Il s’avère être français et heureux de discuter avec des compatriotes. Il s’enquiert de nos visites et nous conseille sur les suivantes. En fait, en plus de son travail de policier, il est guide touristique.
Nous continuons par Bronte, connue pour sa production de pistache et remontrons au refuge par une route qui sillonne à travers les coulées de lave de différentes périodes, la dernière en 2013. Des genêts en fleurs colorent en jaune ce paysage lunaire.

Nous nous installons sur le parking pour la nuit, entourés de 3 camping-cars.