Bonne nuit, sous la pluie : contrairement à nos espoirs, il pleut encore. Nous serons sous la pluie jusqu’au col, lors de notre retour par la même route qu´hier.
Le gros morceau de la journée, c’est le Cañón del Pato (le canyon du canard, allez savoir pourquoi !), en suivant le rio Santa.
La route qui traverse ce canyon est réputée très difficile. Elle a beau s’appeler PE-3, route nationale, c’est une piste, étroite, en bordure de ravins dont on ne voit pas toujours le fond. La chaussée est pleine de trous.
Le croisement des camions et des autocars se fait en empruntant les refuges. Donc l’un ou l’autre fait une marche arrière. Ouf ! nous n’avons pas eu à en faire.
Il y a 39 tunnels à une seule chaussée. Dans ces tunnels, c’est pareil, on se croise sur les refuges, en faisant attention à ne pas toucher le plafond !
Peu à peu le canyon s’élargit mais le rio Santa n’a rien perdu de sa force. Les parois changent de ton en passant par le rouge, l’ocre, le jaune. C’est un territoire de mines. Plus loin c’est de la lignite donc de la roche noire.
Nous avons mis 3 heures pour faire 80 kms, et ce n’est pas la fin !
A 17h30, nous nous posons pour la nuit dans une station service à Chuquicara. Pffff.
C’est Le Salaire de la peur que vous nous racontez là.