Suite de la remontée vers le nord du Pérou.
Nous finissons de nous extirper de la zone dangereuse au point de vue agressions.
Objectif de la journée : la cité sacrée de Caral.
La Panaméricaine se passe bien, nous ne rencontrons pas de problèmes.
D’après les informations fournies par d’autres voyageurs, l’itinéraire pour atteindre Caral comporte une trentaine de kilomètres de piste. Donc quand nous attaquons la piste, pas d’inquiétude. Sauf qu’à un moment, la piste est composée essentiellement de gros cailloux. Elle est vraiment difficile et incompatible avec les camping-cars normaux. Même Trottinette souffre, ou plutôt, Bruno souffre de sentir toutes ces vibrations subies par Trottinette. Décision est prise de faire demi-tour pour rejoindre une autre piste beaucoup plus facile.
En fait, nous avons quitté la Panaméricaine trop tôt. Mais comme nous ne connaissons pas la qualité du revêtement des pistes, et le GPS non plus, nous ne savions pas que la bonne piste était plus loin.
Lors de la pause déjeuner, Bruno vérifie la pression des pneus. Et là, horreur, ils sont trop gonflés. Une erreur de lecture du manomètre a fait qu’ils ont 1/2 bar de trop, ce qui est énorme. Et ce depuis Montevideo. Ça a dû contribuer à la casse du châssis.
Effectivement, la fin du parcours, avec une pression correcte, est beaucoup plus silencieuse et confortable.
Le site de Caral a été découvert vers 1905. Il a commencé à être exploré sérieusement en 1994. Il a été construit par la civilisation éponyme Caral.
Les datations au carbone 14 lui donne 5000 ans d’âge, ce qui le situe comme 2nd plus ancien site et civilisation du monde, après la Mésopotamie (-3200 AC), et avant l’Égypte. Ceci en attendant la poursuite des fouilles qui ne sont pas encore descendues très profondément.
Pour mémoire, les premiers peuplements urbains d’Amérique commencent 1500 ans plus tard.
Le déclin de Caral est actuellement expliqué par une conséquence d’El Niño, lequel aurait déclenché une énorme coulée de boue sur le site.
Un point remarquable est l’absence de céramiques, de métal et d’armes. Le site est entièrement dédié à l’expression de la religion.
La cité était organisée autour de 3 classes sociales : les prêtres, la classe médiane et le peuple.
Elle était dirigée par une seule personne, qui pouvait être une femme ou un homme.
Sénégaleizh : notre fille Lucie prépare une course à pied au Sénégal, dont le but humanitaire est d’apporter du matériel pédagogique pour les écoles. Pour le financement, son groupe a fabriqué des T-shirts au logo des Sénégaleizh .
A cet endroit ont été découvertes des flûtes de Pan, des flûtes traversières, des maracas.
Nous quittons le site, ravis de cette plongée dans l’histoire et la culture péruvienne.
Nous continuons notre voyage par la piste que nous aurions dû prendre pour venir. Effectivement, elle est très facile.
Des cultivateurs sont en train de herser les champs.
Nous terminons la journée à Barranca, au bord du Pacifique avec ce beau coucher de soleil.