V 08/03/24 : Iquique – Caleta Vitor

Soirée agitée, comme hier jusque 1h du matin. Les kékés passent et repassent avec leurs voitures « tunninguées », très bruyantes. Et le matin, à 7h, ce sont les personnes qui vont travailler qui passent. C’est plus calme dans le désert!

Avant de partir, nous assistons au nettoyage de la plage. C’est comme partout, certaines personnes laissent sur place les restes de leurs activités. Il faut saluer les efforts dépensés par la ville pour tenir propres la plage et ses abords.

Nous partons pour visiter Humberstone, ville fantôme, construite pour l’exploitation du salpêtre à partir de 1862.
Il sortait 140t de nitrate de ce site, principalement à destination de l’Europe. Dans les années 1930, la production de nitrates de synthèse en Europe a condamné les sites chiliens.
5000 personnes vivaient sur le site, en totale autonomie, avec école, église, médecin, hôpital, magasins généraux, …
Le climat sec a conservé la ville en l’état. En visitant la ville, on s’attend à voir les gens de l’époque.
Certes, le temps fait son œuvre, mais nous avons visité des sites plus récents et plus délabrés.

La visite commence par les bâtiments des familles ouvrières, transformées en musée de la vie quotidienne.

Plus loin, nous visitons la maison de James Humberstone et de sa famille, transformée en musée. Dans plusieurs salles, des affiches des nitrates chiliens sont exposées.

Dans l’école, nous trouvons les classes entretenues avec le plus grand soin par le personnel du site.

Dans la « Pulperia » (Magasins généraux), nous trouvons toutes les activités commerciales d’un grand magasin actuel.

Une affiche donne le contenu des 4 repas des ouvriers :

• El churrasco (petit déjeuner) : viande et œufs, pommes de terre, oignons café/thé et pain
• El chupe : soupe, 2nd plat de haricots, pain et boisson
• El lunche : comme le petit déjeuner plus un verre de chicha (alcool des quechuas) ou un verre de vin
• La cena (repas du soir) : soupe, haricots, pain et vin ou liqueur

Nous prenons la route en direction d’Arica.

Nous nous arrêtons à Tiliviche, hacienda dans une oasis. La famille de Patricio, rencontré hier, y est enterrée. Son frère nous reçoit et nous explique que les crues du rio ont rendu impraticable l’accès au cimetière britannique. Tant pis, mais nous passons un moment avec lui à parler de sa famille.
Son grand-père, britannique, est arrivé au Chili dans le même bateau qu’Humberstone dont nous avons visite l’usine ce matin.

Plus loin, à Cuesta Chiza, notre regard est attiré par des géoglyphes au bord de la route.

Arica est mal notée par les camping-caristes à cause de l’insécurité (vols) qui y règne. C’est pourquoi nous bivouaquons bien avant Arica, à Caleta Vitor.