La nuit fut étonnamment calme.
Nous partons en direction de Puerto Guardal par une piste très confortable dans ses premiers kilomètres qui devient plus cassante aux passages des falaises.
Nous nous émerveillons devant la beauté des paysages rencontrés et nous arrêtons souvent!
Au mirador qui permet de voir la mine, un panneau explique l’impact des nouvelles technologies sur les besoins en métaux.
En tète, l’étain, utilisé pour les soudures des composants électroniques, suivi par le lithium, utilisé dans les piles et batteries, puis le cobalt, l’or, le nickel, l’argent, …
Entre 1995 et 2017, la mine a produit
- 645 millions d’onces d’or. Ce qui a permis la fabrication de 645 millions de téléphones portables, nombre de portables projetés en Amérique latine pour 2025!
- 45 millions d’onces d’argent. Ce qui a servi à produire
- soit 70 millions de panneaux solaires couvrant 118 km², correspondant à 16.600 terrains de football,
- soit 4,1 milliards de téléphones portables,
- soit 40 millions de voitures électriques.
Nous croisons plusieurs collègues et l’un d’entre eux nous invite à faire la pause.
Bernard est suisse et voyage avec Flavia, suisse également, venue le rejoindre pour faire la Patagonie chilienne pet argentine. Bernard est un voyageur au long cours.
Nous échangeons sur nos périples et suivrons leur conseil d’aller jusqu’à Villa O’Higgins à la fin de la carretera australe, ce que nous hésitions à faire.
Nous nous arrêtons pour faire une petite marche vers la cascade El Maqui, très imposante avec ses trois chutes. Il est impossible de les voir toutes en même temps.
Puis un petit tour dans Puerto Guadal et nous voilà sur la Carretera Austral, nom donné à la route n° 7 au Chili. Longue de 1240 km, la route inaugurée en 1986 relie, à travers la Patagonie, la ville de Puerto Montt au nord à Villa O’Higgins au sud.
Entrecoupée de plusieurs passages en ferry, elle permet d’accéder aux régions d’Aisén et des Lacs. Parfois surnommée « Sentier Général Pinochet », cette route fut construite par la volonté de celui-ci. Elle fut ouverte au public en 1994.
Nous suivons le cours du Rio Baker, époustouflés par la couleur turquoise de ses eaux. Après avoir passé Puerto Bertrand, nous baladant à pied le long de ce rio, nous rencontrons des pêcheurs à la mouche et pensons à Pierre, notre beau-frère.
Nous faisons étape sur place.
Bravo Lucie ! Ne les pousse pas trop dans de nouvelles folies.
J’ai regardé le blog de « Bernard » : sacré tour du Monde ! Ça doit vous donner des idées pour poursuivre votre périple après les Amériques ?